Le Point d’Ecoute et les enfants des rues
Située au Nord-Ouest du Rwanda, la région de Gisenyi a été l’une des régions les plus touchées par les massacres de 1994.
Innocentes victimes de ce génocide, un nombre incalculable d’enfants ont été poussés à la rue, brutalement devenus orphelins ou tout simplement séparés de leurs parents par les événements.
Au début des années 2000, le rapatriement des réfugiés rwandais et la guerre des infiltrés (ex-forces armées rwandaises) dans la région ont provoqué l’explosion de ce phénomène.
La situation frontalière de Gisenyi avec la RDC n’a fait qu’amplifier les choses, les importants flux migratoires enregistrés entre Goma et Gisenyi s’accompagnant inévitablement de nombreux déplacements d’enfants et d’adolescents en situation de rue.
Aujourd’hui, c’est la pauvreté, la violence dans les familles, la dislocation des liens familiaux, la précarité des logements, le travail forcé et plus souvent encore la faim qui pousse ces enfants à quitter leur foyer. Une fois dans la rue, ils survivent en effectuant des petits travaux, en se livrant à la mendicité, voire même à la prostitution.
En 2001, une enquête du gouvernement rwandais estimait à 7000 le nombre de ces enfants en situation de rue. Personne ne peut dire avec exactitude combien d’enfants travaillent et vivent aujourd’hui dans la rue au Rwanda, aucune autre étude n’a été effectué depuis cette date.
Vivant dans un contexte de grande précarité et d’indicible violence, ces enfants sont de plus les cibles de rafles organisées par les autorités pour débarrasser la rue des prostituées, vendeurs ambulants et autres mendiants qui y ont élu domicile. Les enfants de la rue qui se font prendre sont envoyés soit dans des centres de transit, soit dans des centres de détention où ils sont exposés aux humiliations, aux mauvais traitements et aux abus de toutes sortes.
Créé en 1998 par Aloys Kaberuka, le Point d’Ecoute s’est fixé pour objectifs de réinsérer socialement ces jeunes, de les scolariser et de les réintégrer, dans la mesure du possible, au sein de leur famille d’origine ou dans une famille d’accueil.
Le Point d’Ecoute va à la rencontre de ces enfants afin de savoir d’où ils viennent et essayer de retrouver soit leur famille,soit un membre de la famille élargie susceptible de le prendre en charge.
Afin de faciliter la réintégration familiale des enfants, une dotation en matériel dit d’accompagnement leur est apportée : pains de savon, couverture, casserole, assiette et jerrican auxquels s’ajoutent, pour les familles d’agriculteurs, une houe et une machette.
A ce jour, plus de 1500 enfants ont ainsi eu la chance de retrouver une famille et d’y être réunifiés durablement.
SOS Enfants a choisi de s’associer au Point d’Ecoute par le parrainage de ces enfants pendant les années qui suivent leur réinsertion. L’objectif est de les soutenir tout au long de leurs études ou de leur formation professionnelle afin d’assurer la pérennité de leur réunification familiale.
Pour aller plus loin…
Ils ont besoin de vous !
Par votre don, vous pouvez améliorer le quotidien d’un enfant.Par votre parrainage, à partir de 10 € mensuels, vous l’arrachez à la misère. Vous lui offrez ainsi la chance de préparer son avenir en vivant dès aujourd’hui une vraie vie d’enfant.
- ENFANTS DES RUES, rapport d’activité
- Enfants des rues, 25 ans d’aide
- De la rue à la réinsertion
- Une journée avec les enfants des rues
- Les jeux des enfants des rues
- La vie des enfants des rues en photos
- Repas de midi servi aux enfants
- Réunification familiale
- FRATRIES ORPHELINES, rapport d’activité
- Prise en charge des orphelins
- Aide apportée aux enfants
- Fratries orphelines, 20 ans d’aide
- Journée d’une orpheline
- Les maisons des orphelins
- Des jardins potagers pour les orphelins
- Promotion du petit élevage
- Distributions alimentaires
- Un message des enfants
- Courriers des Parrains à leurs filleuls
- Le génocide des Tutsis au Rwanda