Centre d’accueil et d’écoute des grands jeunes de la rue
A partir de 18 ans, les Shégués ne sont plus comptabilisés parmi les enfants des rues dans les statistiques et rares sont les centres ou les associations qui les aident à s’en sortir.
Pourtant, ces « grands jeunes » sont des victimes de la rue eux aussi, ils y vivent depuis de très longues années pour la plupart. Rejetés par la population, jugés et stigmatisés, ils sont en rupture sociale totale.
Parmi les plus durs, certains rejoignent les Kulunas, ces gangs ultraviolents qui dictent leur loi à coups de machette dans la capitale.
Les autres survivent jour après jour grâce à des petits boulots. Leur avenir est fermé, sans espoir, et leur comportement montre un énorme besoin de s’affirmer et d’être respecté.
Le plus souvent, les grands jeunes se posent en chefs de bande. On les nomme alors les Yankees. Leur emprise sur les plus jeunes est terrible. En échange de leur protection, ils maintiennent les enfants dans une violence permanente. Il les maltraitent, les terrorisent, les obligent à voler et les spolient du peu qu’ils possèdent.
La vie dans la rue signifie pour ces grands jeunes une probabilité très élevée de mourir avant d’atteindre 25 ans. Les filles quant à elles sont confrontées à la violence et aux risques sanitaires liés à la prostitution. Coups et blessures, Sida et MST sont leur triste lot.
A Ndako Ya Biso, le centre d’écoute des grands jeunes de la rue assure l’accueil et l’écoute des jeunes de plus de 16 ans qui vivent dans la rue et veulent en sortir. Ils sont invités à dresser un bilan de leur vie dans la rue et à se prononcer sur le sens qu’il veulent donner à leur avenir.
Psychologue et éducateurs amènent les jeunes à partager sur leurs attentes personnelles. Par le biais du dessin, du jeu de questions/réponses, de l’apprentissage du dialogue et du débat, ils les aident à retrouver progressivement le respect de l’autre et l’estime de soi.
Les jeunes viennent seuls ou en couple. L’accueil et les services sont alors personnalisés. Les jeunes filles nécessitent une démarche adaptée compte tenu de leur passé et, bien souvent, de leur charge de famille ou d’une grossesse en cours.
Une succession d’entretiens permet de définir ensemble une orientation de vie à partir de laquelle les jeunes vont pouvoir se reconstruire. Différents services leur sont alors proposés : alphabétisation, formation professionnelle, microcrédit, aide au logement…
Plusieurs formation s’ouvrent à eux. Les filles ont le choix entre coupe, couture, broderie et coiffure. Les garçons sont orientés vers le CFP St Joseph, géré par Ndako Ya Biso, pour une formation professionnelle en menuiserie, maçonnerie, soudure, électricité ou mécanique.
Toutes ces mesures poursuivent un seul et même but : aider les grands jeunes à sortir de la rue pour se réinsérer durablement dans la société kinoise.
Pour aller plus loin…
Les enfants des rues ne possèdent plus rien.
Plus de famille, plus de toit, pas même un vêtement de rechange. Ils dorment par terre, sur les trottoirs, dans une vieille carcasse de voiture ou sous les étals des marchés, au risque de se faire agresser ou dépouiller durant leur sommeil…
La seule chose qu’il leur reste, c’est leur âme. Vous pouvez les aider à protéger cet ultime bien si précieux.
Ils ont besoin de vous !
Pour 10 € par mois, le parrainage collectif de ces enfants si démunis permet au centre Ndako Ya Biso de les accueillir, de les nourrir, de les soigner, de les éduquer et d’assurer leur scolarisation et leur retour en famille.- Un lieu d’espoir : Un nouveau centre
- Un exemple concret : L’histoire de Jonas
- Un phénomène préoccupant : Les enfants sorciers
- Des résultats : Les enfants réinsérés dans leur famille
- Prévention : Les enfants des rues et la drogue
- Sensibilisation de la population : Fête du voisinage
Des témoignages : Histoires d’enfants