
En 2010, SOS Enfants et la LIDE ont pris la décision de construire un centre de santé dans le village de Kitokota en RDC, à 18 km à l’est de Kirumba dans le sud du territoire de Lubero au Nord Kivu.
Un peu plus de 25 000 personnes vivent dans cette localité. Une grande partie sont des familles réfugiées qui ont fui les zones de combats de la région de Goma, plus au sud.
Accéder aux soins de santé était impossible pour cette population très vulnérable. Il existe bien à Kitokota quelques rares dispensaires privés. Mais, avec un personnel non formé, ils fournissent des soins de mauvaise qualité à des prix inaccessibles pour ces familles sans ressources. En effet, celles-ci sont composées en moyenne de 8 personnes et vivent avec moins de 1$ par jour.
Pour mieux répondre aux besoins de la population, la LIDE a obtenu du responsable de la zone de santé locale sa participation à ce projet afin que du personnel formé soit par la suite affecté à ce centre de santé de Kitokota.
Participation active de la population, vulnérable mais déterminée

Rapidement, dès l’annonce de la prise en charge du projet, la population s’est mise au travail pour déblayer un terrain destiné à la construction du centre. Et c’est sur leur dos ou sur leurs têtes qu’ils y ont transporté les 45 000 briques fabriquées par leurs soins.
Après la construction du centre de santé proprement dite, SOS Enfants a pris en charge l’équipement de la maternité et de la salle de soins. Vingt lits d’hospitalisation ont été installés. Un lot de matériel médical et de médicaments essentiels ont été remis au Centre de Santé pour pouvoir commencer à accueillir les malades.
La population, toujours très engagée et reconnaissante de l’aide apportée, a construit une cuisine ainsi que des toilettes en matériaux locaux. Le centre a pu se connecter à une adduction d’eau existante, ce qui lui assure un accès à l’eau potable.
Inauguré en décembre 2011, le centre de santé de Kitokota répond pleinement aux attentes de la population. Chaque mois, ce sont environ 500 patients qui se présentent. Beaucoup souffrent de paludisme, de parasitoses telles que l’amibiase, du choléra, d’infections respiratoires, etc. Grâce aux 20 lits disponibles, le centre peut hospitaliser les cas les plus sérieux.

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