Village de Njiapanda-Bella en Ituri, le contexte
Récemment créée en 2015, la province de l’Ituri est couverte à 70% par une forêt inexploitée, tout particulièrement au niveau de Mambasa, territoire du sud-ouest frontalier avec le Nord Kivu. La population autochtone y est majoritairement pygmée, elle vit de chasse et de cueillette et pratique de manière artisanale une ancienne et traditionnelle activité d’orpaillage.
Avec l’intensification des mouvements migratoires dûs aux conflits armés et terriens au Nord Kivu, le territoire de Mambasa est devenu un véritable déversoir du surpeuplement dans cette province voisine. Les terres y sont fertiles et disponibles en abondance, les déshérités fonciers s’y installent en nombre pour s’adonner à la culture du cacao, du riz, du manioc et du palmier à huile.
Cette nouvelle zone agricole reste cependant dépourvue de toute infrastructure. On n’y trouve ni école ni centre de santé à moins de 15 km à la ronde, moyennant un long et périlleux trajet à travers une forêt dense.
Le taux de scolarisation y est extrêmement faible et toutes les urgences médicales ou chirurgicales doivent être transférées à Mangina, au Nord-Kivu, avec tout ce que cela implique comme risques majeurs pour les patients.
Une population à stabiliser
Le choix de Njiapanda-Bella pour implanter un deuxième Village Orange en RD du Congo s’est imposé pour viabiliser cette zone d’accueil et de réinstallation des familles déplacées par les conflits fonciers des hautes terres du Nord-Kivu.
Un centre de santé a été construit en 2017 pour répondre à la demande de la population.
Equipé d’un bloc opératoire et d’une aile d’hospitalisation, il joue le rôle d’un centre hospitalier apte à assurer les soins d’urgence et à pratiquer toute intervention chirurgicale.
En 2019, SOS Enfants a pu financer une extension de l’hôpital et lui adjoindre une maternité.
Ces nouveaux locaux permettent d’offrir aux mères et aux futures mamans de meilleures conditions de suivi des grossesses et des naissances.
C’est ensuite une école primaire qui a vu le jour. Inaugurée en 2018, elle accueillait un an plus tard 308 enfants répartis sur les six niveaux d’enseignement primaire.
A noter que la moitié de ces enfants sont des filles !
Un réseau de distribution d’eau alimenté par un captage de sources relié à un système d’adduction gravitaire d’eau potable a également mis en place. Il alimente l’école, le centre de santé et le village de Njiapanda par le biais de bornes-fontaines installées aux endroits stratégiques.
Des projets pour demain
Aujourd’hui, la demande de la population la plus forte concerne le traitement de la malnutrition, la scolarisation des plus jeunes à l’école maternelle et celle des plus âgés à l’école secondaire.
Divers projets sont actuellement à l’étude, certains sont disponibles sur demande pour un financement participatif ou intégral.