Notre cher Burkina Faso a perdu sa quiétude d’antan depuis les premières attaques terroristes survenues en 2016. Les régions frontalières avec le Niger et le Mali sont actuellement les plus touchées. Face à la recrudescence de ces attaques qui endeuillent les familles par centaines, des milliers de personnes fuient chaque jour vers les régions plus paisibles, abandonnant tout, leur foyer, leurs champs et leurs moyens de subsistance. Ce sont majoritairement des femmes et des enfants qui cherchent ainsi refuge dans les provinces avoisinantes pour échapper aux exactions des bandes terroristes.
La région de Guiè était jusque-là épargnée mais l’angoisse et la peur s’y installent et grandissent de jour en jour. Les régions voisines sont en proie à cette barbarie et, à Guiè, chacun a des parents, des connaissances qui vivent dans ces zones d’attentats, d’assassinats et d’enlèvements.
Nous vivons aujourd’hui une catastrophe humaine : des familles entières abandonnent tout pour sauver leur peau, emmenant avec elles des milliers d’enfants déscolarisés. Les quatre communes qui regroupent nos onze villages de l’AZN ont accueilli des déplacés qui n’ont plus rien et comptent chaque jour sur la bienveillance des familles locales pour survivre.
Malgré l’inquiétude grandissante et en dépit de leurs maigres récoltes, nos onze villages ne sont pas restés indifférents au désarroi de ces réfugiés. Chaque famille s’est montrée charitable, apportant de l’argent et des céréales en quantité conséquente, chacun dans la mesure de ses moyens. Les femmes ont donné des arachides, des condiments ou des légumes.
Au total, la population a pu réunir plus de deux tonnes de céréales, 200 kg d’arachides et divers condiments et légumes plus une somme de 60 250 FCFA pour venir en aide aux déplacés. Cette aide s’est ajoutée à celle de l’AZN qui a annulé les festivités prévues pour son 30ème anniversaire afin de soutenir les familles réfugiées. L’association a ainsi déboursé 4 000 000 FCFA pour leur acheter des vivres.
Mais aujourd’hui, les réfugiés sont de plus en plus nombreux et nos moyens trop limités.
La famine menace cette population extrêmement fragilisée.
Vous pouvez les aider en offrant un panier cadeau solidaire. Farine, riz, huile et haricots leur permettront de préserver leurs enfants de la famine.