Un acte de résistance
Aujourd’hui, à Port-au-Prince, la situation sécuritaire et humanitaire atteint des sommets d’urgence. Les gangs armés ont pris le contrôle de la majorité des quartiers de la capitale et de ses banlieues.
Ils installent leurs propres barrages et péages, obligeant les bus et camionnettes à payer des sommes régulières — jusqu’à 10 000 gourdes pour un aller-retour vers le nord du pays.
L’insécurité s’est généralisée. En février, le quartier paisible de Kenscoff, jusque-là épargné, a été envahi. Le bilan des deux derniers mois est alarmant : 262 morts, 66 blessés, des cas de violences sexuelles, de kidnappings, plus de 190 maisons saccagées et incendiées. On parle même de localité sacrifiée.
Une jeunesse plongée dans le désespoir.

Les jeunes ne croient plus en l’avenir.
Autrefois symbole d’espoir, l’école devient de plus en plus inaccessible. Malgré la présence de la force kényane, la violence continue de régner, provoquant des déplacements massifs de population et l’émergence de camps de fortune sans eau, sans électricité ni assistance médicale.
Des conditions extrêmes
La Cité Soleil, l’un des quartiers les plus défavorisés, est particulièrement touchée. L’électricité y a disparu. L’eau potable est rare. En quête d’eau, les familles, creusent des puits de fortune, et seuls des comprimés de chlore permettent de la rendre à peu près potable.
Pour atteindre l’école, aussi bien celle de Cité Soleil que celle de Fourgy, les élèves doivent marcher dans des conditions extrêmes, souvent dans la peur.
Les routes sont impraticables, submergées par les ordures et les eaux stagnantes, faute de drainage.
Réapparition du choléra
Le choléra fait sa réapparition. Pour lutter contre ce fléau, des mesures d’hygiène strictes sont mises en place à l’école.
Lavage des mains obligatoire à l’entrée !

Malgré tout, les effectifs de nos écoles progressent.
Un lot de manuels scolaires a pu être acheté. Cela faisait bien longtemps que nous reportions ce projet, espérant toujours une accalmie.
Les élèves des deux classes d’examen (fin du tronc commun et niveau Terminale) en ont bénéficié. Une corde supplémentaire à leur arc pour améliorer leurs résultats !

La cantine scolaire : un repas, une chance, un espoir
Pour de nombreux élèves, le repas servi à la cantine sera le seul de la journée. Ce simple repas devient alors bien plus qu’une aide alimentaire : il est une motivation pour venir à l’école, un réconfort dans la tourmente, un symbole de stabilité dans une vie marquée par la précarité.
Les enfants le disent avec des mots simples mais bouleversants :
S’il vous plaît, n’arrêtez jamais la cantine.
Chaque matin, ils se rendent à l’école le ventre vide, portés par l’idée qu’un repas chaud les y attendra. Ce repas, parfois le seul qu’ils auront jusqu’au lendemain, leur permet non seulement de tenir physiquement, mais aussi de se concentrer en classe, d’apprendre.

Et pourtant, maintenir cette aide est un défi quotidien.
L’approvisionnement est difficile : les marchandises doivent être transportées à la main, en brouette, depuis l’arrêt des camionnettes qui ne peuvent atteindre l’école. Il faut alors se frayer un chemin souvent à travers des rues dégradées et encombrées de détritus. Cela n’empêche pas les équipes locales de se battre chaque jour pour que ces repas soient servis.
L’éducation reste un pilier essentiel. C’est pourquoi votre soutien est plus crucial que jamais. Chaque don, chaque geste de solidarité permet non seulement de maintenir des écoles ouvertes, mais aussi d’offrir aux enfants d’Haïti un espace d’espoir et de sécurité.
Ne les abandonnons pas. Aidez-nous à continuer.
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent nos écoles et tous leurs enfants en Haïti.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, vous pouvez parrainer l’école St Alphonse en Haïti. Vous permettrez ainsi de scolariser dans de bonnes conditions les enfants du bidonville de Cité Soleil qui comptent sur nous pour échapper à l’enfer qui fait leur quotidien !
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