L’arrivée des shégués à Ndako Ya Biso
Une première étape déterminante

On estime à 25 000 enfants dans les rues de Kinshasa, peut être même 30 000. Personne ne sait vraiment dire. La mission de Ndako Ya Biso reste plus essentielle que jamais.
Les éducateurs s’efforcent de repérer rapidement les enfants dès leur arrivée dans la rue. Plus longtemps un enfant y demeure, plus il sera difficile de le réintégrer dans sa famille.
Un travail de proximité est réalisé autour des lieux stratégiques où les enfants se rassemblent : les marchés, les carrefours, ces endroits de passage où ils cherchent des petits boulots, des occasions de chaparder pour se nourrir.
Parfois, des mamans commerçantes ou des policiers signalent l’arrivée de jeunes enfants, ce qui amène les éducateurs à intervenir immédiatement.
Certaines situations permettent une réponse rapide. L’enfant peut par exemple avoir fui à cause de mauvais traitements infligés par son beau-père. Ou c’est la nouvelle belle mère qui veut privilégier ses propres enfants. Ou bien encore l’enfant peut simplement être en quête de nourriture.
Mais d’autres blessures plus profondes et plus douloureuses peuvent pousser les enfants à préférer la vie dans la rue. Elles sont bien plus longues et bien plus compliquées à soigner.

La première victoire est quand l’enfant accepte de pousser la porte du centre Ndako ya Biso.
Ce qui l’attire en tout premier lieu ? Le repas bien sûr !

Les cuisinières s’appliquent à préparer un bon foufou avec un bon plat de sauce pour les enfants. Une assiette bien remplie est aussi un élément qui donnera envie de revenir….
Au début, il arrive que certains enfants mentent pour ne pas être ramenés chez eux. Il faut qu’une confiance s’instaure.
Quelquefois, l’enfant ne retournera pas chez ses parents biologiques. Il faut arriver à trouver une tante, une grand-mère qui pourra l’accueillir.
La confiance se gagne au fil du temps…

Le centre Ndako Ya Biso offre un cadre sécurisé aux enfants qui connaissent la violence de la rue.
Tout est mis en place pour réconcilier l’enfant avec lui-même et avec les adultes.
Le centre dispose de sa propre infirmerie. L’infirmière est là pour panser les petits bobos, les plaies infectées, les verminoses, la malaria…

C’est souvent là que les langues commencent à se délier !
Le centre Ndako Ya Biso va bien au-delà de son rôle d’accueil pour les enfants des rues. C’est un lieu où chaque enfant peut retrouver ou découvrir ce que signifie réellement l’enfance, où il peut reprendre possession de sa vie et entamer le chemin de la réunification avec sa famille.
Les éducateurs s’engagent pleinement à soutenir le développement de l’enfant même après son retour chez lui. Nous prenons en charge sa scolarisation ou sa formation. De plus, la mère peut bénéficier d’un microcrédit afin de renforcer son activité professionnelle et assurer la prise en charge de ses enfants.

L’éducateur évalue également si d’autres services sont nécessaires pour stabiliser la famille.
L’enfant qui a été rejeté, qui a été mal jugé et accusé de tous les maux devient ainsi porteur d’espoir pour la famille.
Pour aller plus loin…
Les enfants des rues ne possèdent plus rien.
Plus de famille, plus de toit, pas même un vêtement de rechange. Ils dorment par terre, sur les trottoirs, dans une vieille carcasse de voiture ou sous les étals des marchés, au risque de se faire agresser ou dépouiller durant leur sommeil…
La seule chose qu’il leur reste, c’est leur âme. Vous pouvez les aider à protéger cet ultime bien si précieux.
Ils ont besoin de vous !
Pour 10 € par mois, le parrainage collectif de ces enfants si démunis permet au centre Ndako Ya Biso de les accueillir, de les nourrir, de les soigner, de les éduquer et d’assurer leur scolarisation et leur retour en famille.
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Des témoignages : Histoires d’enfants

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