Fabrication d’objets à base de sacs plastique recyclés
… Formation et apprentissage, une alternative clé pour la réduction de la pauvreté …
Apprendre à fabriquer des sacs, des trousses, des pochettes, des chapeaux et des poupées à base de sachets plastiques récupérés et recyclés, tel est l’objet de la deuxième formation proposée aux jeunes filles victimes de viol à Goma en RDC.
Cette activité est née du souci de ces jeunes filles de participer à la protection de l’environnement. En effet, les sacs plastique sont un véritable fléau en Afrique, et particulièrement à Goma où ils jonchent de manière spectaculaire les rues et les places. Récupérer et recycler ces sacs plastique est à la fois un geste écologique et un moyen facile pour les jeunes filles en situation vulnérable de se procurer une source de revenus.
La méthode est simple : les sacs plastique sont dans un premier temps récupérés et nettoyés.
Une fois séchés, ils sont découpés en longues lanières continues que l’on roule en pelotes. Celles-ci sont utilisées ensute comme des pelotes de laine.
Les apprenties utilisent un crochet pour fabriquer et assembler les différentes pièces qui constitueront les sacs, les poupées ou les chapeaux destinés à être vendus sur les marchés.
Un kit de démarrage d’activité constitué d’une bonne paire de ciseaux et de crochets de tailles différentes est donné à toutes les participantes au terme de la formation. Elles peuvent dès lors commencer à fabriquer, à domicile et à leur rythme, des objets variés qu’elles vendront dans leur voisinage, au marché ou dans la rue. Il s’agit là d’une activité lucrative idéale qui ne demande par la suite aucun investissement en matières premières.
Témoignage
Espérance n’est jamais allée à l’école. Dans sa famille, seuls les garçons ont ce privilège.
Elle ne sait ni lire, ni écrire. Depuis tute petite, ses parents la chargeaient de tâches ménagères diverses. C’est en allant puiser de l’eau à 4h du matin qu’elle s’est fait violer. Elle avait 15 ans.
Son enfant a maintenant un an. Elle ne connait pas le nom du père mais elle a néanmoins enregistré son petit garçon à l’état-civil, sous le nom de son propre père à elle.
Espérance raconte :J’étais déshonorée, chassée par mes parents, rejetée par toutes mes connaissances. Pour survivre, il ne me restait que la prostitution que je pratiquais avec dégoût. Lorsque j’ai connu le centre Aprojed, ma vie a changé. Ils m’ont aidé à quitter la prostitution pour faire la formation à l’artisanat. Aujourd’hui, je fabrique des sacs et des pochettes, je gagne 60 $ par mois à partir de mes activités et je me sens fière de prendre en charge mon enfant en dehors de la prostitution.
Elle est organisée en continu, au fur et à mesure que les fonds sont réunis.
Pour sauver une jeune fille et son bébé, 150 € suffisent. En savoir plus…
Participez vous aussi à la mise en place d’une session !