Une présence plus que jamais nécessaire
La fin de l’année approche, c’est l’heure des premiers bilans. A Gisenyi au Rwanda, les enfants comptent toujours sur notre aide.
L’année scolaire a démarré avec la prise en charge par le Point d’Ecoute de 400 enfants élèves au primaire, au secondaire ou en formation professionnelle.
Des situations inégales mais qui restent globalement extrêmement précaires.
Une fratrie a vécu le décès de sa maman. C’est l’aînée qui se retrouve seule avec la responsabilité de ses trois jeunes frère et sœurs. Une autre famille, encadrée par une grand-mère qui vient d’être amputée en raison d’un fort diabète, est dans une situation critique.
Des mamans seules extrêmement démunies
Phénomène inquiétant, un nombre sans cesse croissant d’enfants vivant avec une maman seule viennent frapper à notre porte.
Les charges qui reposent sur les épaules de ces mamans isolées sont de plus en plus lourdes. L’accès à la nourriture est devenu encore plus improbable, avec des prix de plus en plus exorbitants.
Les loyers, aussi minimes soient-ils, sont trop souvent sources d’instabilité. Quand les retards de loyers deviennent insupportables, on fuit la maisonnette pour trouver un autre logement, plus loin, moins bien.
Abandonnées, rejetées, ces femmes n’ont bien souvent que la prostitution pour survivre. Leur principal souci est que leurs fillettes ne prennent pas la même orientation qu’elles.
Un travail de grande proximité permet d’accompagner ces mamans vers un autre travail. Le chemin est long et semé d’embûches.
Un atelier de couture
A Basa, nous avons ouvert un atelier de formation à la coupe-couture pour répondre à la demande pressante de jeunes déscolarisés.
Il était initialement prévu d’accueillir 20 jeunes.
19 filles et 1 garçon ont été identifiés pour être les premiers à bénéficier de cette formation.
Deux mois plus tard, 20 autres jeunes nous suppliaient de les accepter. Face à leur détermination, nous avons cédé. Il nous faudra à présent augmenter les moyens mis à disposition de cet atelier !
Parmi ces jeunes, Sabato a du arrêter en 6ème année primaire malgré sa réussite à l’examen qui lui ouvrait les portes de l’école secondaire.
Son père, un homme très violent, a fini par abandonner sa famille en 2016. Cela a pratiquement été un soulagement pour tous. Mais la situation économique est devenue catastrophique.
Pour la survie de ses enfants, la mère doit chercher du travail dans les champs des voisins, n’ayant pas elle-même de parcelle à cultiver.
Avoir été acceptée dans le cadre de la formation a beaucoup ému Sabato. Elle espère plus que tout être un soutien pour sa mère qui s’est toujours sacrifiée pour ses enfants.
Sabato s’est liée d’amitié avec Henriette qui n’a pas pu terminer sa 5ème année primaire. Quand elle rentrait de l’école, elle ne trouvait pas à manger. Souvent, la famille passe la nuit le ventre creux.
Henriette pense que c’est une chance inestimable que d’apprendre un métier. Elle veut que son petit frère puisse aller à l’école et est prête à aider ses parents lorsqu’elle aura terminée sa formation.
Elles ont toutes les deux 16 ans et misent beaucoup sur cette formation pour leur ouvrir les portes d’un avenir meilleur.
Beaucoup d’enfants, de mamans comptent sur notre soutien.
Leur permettre d’aller à l’école jusqu’au terme de leur scolarité, les aider à préparer leur avenir reste plus que jamais notre mission.
Ils ont besoin de vous !
Pour les aider à passer ce cap difficile, vous pouvez faire un don ou
parrainer un enfant du Rwanda.