Le témoignage d’Emélie
Présidente du groupe MuSo d’Ivukula
Je m’appelle Emélie, j’habite Ikuvula depuis 25 ans. J’ai passé la plus grande partie de ma vie dans ce village et je témoigne aujourd’hui .
L’eau a toujours été une ressource rare et un problème grave pour notre communauté.
Pour accéder à l’eau, nous devions descendre en pente raide plus d’un kilomètre jusqu’à nos sources. Une tâche extrêmement difficile et épuisante !
En tant que cultivateurs, c’est le soir que nous devions nous rendre aux sources, après une longue journée de travail dans les champs. Cela rendait cette corvée encore plus pénible. C’était une tâche ardue, surtout après une journée de travail épuisante.
Malheureusement, cette longue marche comportait également des dangers, notamment pour nos filles, exposées au risque de viol pendant le trajet. Hélas, nous avons déjà connu plusieurs cas dans notre communauté.
Je le dis, l’approvisionnement en eau était véritablement une corvée inhumaine.
A notre demande, une équipe technique de la zone de santé de Masereka était venue étudier la faisabilité d’un projet d’adduction d’eau. Mais ils ont très vite conclu que c’était impossible.
Suite à cette décision, plusieurs familles ont décidé de déménager. Deux infirmières travaillant au centre de santé local ont même préféré s’installer à Lukanga, privilégiant la facilité de s’approvisionner en eau.
Aujourd’hui, l’adduction d’eau potable réalisée par la Lide et SOS Enfants apporte un soulagement immense à notre communauté. Elle a changé toute notre vie. Avoir de l’eau à disposition dans le village nous libère de nos contraintes et nous permet d’envisager un avenir meilleur et plus sûr.
L’eau va non seulement stabiliser la population actuelle, mais elle va également inciter d’autres personnes à revenir vivre ici. Ce projet a profondément renforcé la confiance des familles envers notre organisation MuSo.
L’eau, c’est bien plus que la vie, c’est le symbole d’un avenir meilleur et plus sûr pour notre communauté. Merci à tous !
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