Un an après, ils sont toujours là
Et nous restons aux côtés de leurs enfants.
En mars 2023, nous lancions un appel à l’aide pour les enfants vivants dans les sites de déplacés. Vous avez largement répondu à cet appel et nous vous en remercions.
Depuis une année, la situation générale n’a fait que s’aggraver.
De nouvelles familles sont venues grossir les rangs des déplacés de guerre. L’espoir pour eux de pouvoir repartir dans leur village continue de s’éloigner.
Heureusement, les mamans savent que leurs enfants sont scolarisés et encadrés à l’école d’Aprojed.
Elles les voient partir chaque jour avec le sourire.
Les éducateurs viennent les chercher dans leur camp pour les accompagner jusqu’à l’école et les ramènent le soir.
On profite de ces trajets pour chanter et jouer. C’est à chaque fois un vrai moment de joie et de détente pour eux.
Les mamans savent aussi qu’un repas les attend chaque jour sur place.
Osias, âgé de 8 ans, est parti il y a près de deux ans, fuyant les balles à Kibumba. Il se remémore la période où la vie était agréable, se rappelant la moto de son père. Malheureusement, elle a été volée lors de la débandade, privant ainsi la famille de son principal moyen de subsistance.
Chaque matin, ses parents quittent le camp dans l’espoir de trouver quelque chose pour survivre. Tout ce qu’Osias attend, c’est de venir à l’école Aprojed. Il y trouve un peu de joie en apprenant, en jouant avec ses amis et en partageant la bouillie.
Par moments, les souvenirs rattrapent les enfants. Leur tristesse se fait écrasante, une mélancolie infinie se lit dans leurs yeux.
Mais les enseignants et les animateurs sont toujours là pour les réconforter.
Des liens forts se sont créés entre eux.Et les jeux parviennent peu à peu dissiper les peurs et les angoisses de chacun.
Le travail que nous menons avec les enfants déplacés est largement connu et reconnu.
Chaque jour, des familles d’autres camps se pressent pour nous supplier d’accueillir leurs enfants.
Ces derniers sont privés d’école pour la 2ème année consécutive, un retard qu’ils auront du mal à combler. Leur avenir est d’ores et déjà compromis par cette situation de guerre sans issue.
La faim les tenaille également. Ils sont prêts à parcourir de longues distances pour une simple bouillie.
Pour ne citer qu’eux, les réfugiés du camp Buvira dans la zone de Kanyaruchinya ne cessent de nous solliciter. Les familles cherchent des solutions, proposent des choix, des liens plus particuliers commencent à se tisser. Des enseignants vivent dans ce camp et sont prêts à enseigner si l’aide nécessaire leur est donnée. Et le désir d’apprendre chez les enfants ne fait aucun doute.
Merci de ce que vous avez permis de faire et
Merci de rester aux côtés de ces enfants.