Gédéon, un adolescent de 15 ans, vit avec sa mère, sa grand-mère et ses trois jeunes frères et sœurs.
Un jour, la grand-mère a du être hospitalisée.
Comme le veut l’usage, la mère de Gédéon l’a suivie pour s’occuper d’elle à l’hôpital, laissant ses enfants seuls.
Privés de soutien, les enfants se sont retrouvés sans nourriture, dépendant de la générosité des voisins.
Contrainte par la situation, ne pouvant rien faire d’autre, la mère a encouragé ses enfants à se débrouiller dans la rue pour trouver à manger, allant jusqu’à punir Gédéon en cas d’échec.
Une voisine s’en est mêlée, elle a emmené Gédéon dans une Église évangélique pour le débarrasser d’un prétendu envoûtement. Le pasteur a accusé l’enfant de sorcellerie et lui a infligé des sévices graves. Terrorisé, Gédéon a fui dans la rue.
Des camarades de la rue l’ont emmené à Ndako Ya Biso.
A son arrivée, nous l’avons soigné, écouté.
Gédéon a accepté que nous prenions contact avec sa mère.
La maman s’est montrée réceptive, nous avons pu lui expliquer que son enfant n’est pas un sorcier.
Cela a marqué le début de nombreuses séances où elle a pu parler et prendre conscience de la gravité de la situation.
Aujourd’hui, Gédéon est parmi les siens, sa maman a reçu un microcrédit pour relancer son commerce et subvenir aux besoins de la famille. Mais lorsque la grand-mère retombe malade, les difficultés de la famille reprennent : la mère part avec elle à l’hôpital, laissant les enfants livrés à eux-mêmes et soumis à des injures.
Nous admirons le courage de cet enfant.
Quand les choses deviennent trop dures, il appelle son éducateur à l’aide, exprimant sa volonté de rester chez lui plutôt que de retourner dans la rue.
L’éducateur intervient alors pour apaiser la situation, soutenir la maman et aider à stabiliser à nouveau la famille pendant cette période difficile.
Nous livrons ces différents témoignages pour montrer la diversité des souffrances que vivent ces enfants des rues mais aussi l’espérance que nous parvenons à leur rendre.
Pour les aider, n’hésitez pas à
parrainer ces enfants des rues de Kinshasa.