Des mesures d’isolement contraignantes
La situation reste toujours complexe à Madagascar avec la crise du Covid-19. Après une période d’allègement, les mesures de confinement ont repris de façon plus rigoureuse pour beaucoup de localités, dont la capitale et ses environs immédiats où la contamination atteint des proportions inquiétantes.

Bien que située dans la région d’ Antananarivo, Ambatolampy bénéficie d’un régime moins strict, dans le respect des mesures barrière de protection : port de masque, distanciation d’un mètre minimum, usage de gel hydro-alcoolique, lavage fréquent des mains… La population d’Ambatolampy dispose d’une totale liberté de circulation mais uniquement à l’intérieur de la localité. Ceci permet à la population d’exercer certaines activités génératrices de revenus. Mais malheureusement, le problème du transport restreint beaucoup ces activités et est source de difficultés pour tous.
En effet, du fait de la forte contamination dans la province d’Antananarivo, il est interdit de sortir de sa localité de résidence. Impossible de se rendre dans les deux grandes villes les plus proches, Antananarivo au nord et Antsirabé au sud. De ce fait, chauffeurs et transporteurs sont au chômage et les usagers ne peuvent se déplacer, même lorsqu’il s’agit de questions administratives urgentes.
Une fin d’année scolaire chamboulée
A l’école Aina, les cours ont repris dès le 22 avril pour les élèves de Troisième qui préparaient le BEPC et pour ceux de Septième qui préparaient le CEPE. Pour obéir aux directives gouvernementales, des masques ont été distribués aux enfants et à tous les éducateurs.
Dès que les autorités compétentes de tutelle l’ont permis, à partir du 12 juillet, les enfants des classes intermédiaires sont ensuite revenus progressivement à l’école. Et la vie habituelle d’Akany Aina a repris son cours, avec la cantine scolaire et la distribution équitable des fruits de nos champs au bénéfice de tous.
Pour respecter les consignes de distanciation, les repas ne sont pas servis que dans le réfectoire habituel. Toutes les salles sont mises à contribution pour le déjeuner, y compris les salles de classe.

Les enfants ont continué à travailler jusqu’à la fin du mois d’août, puis sont arrivées les vacances.
Quant aux examens officiels du CEPE et du BEPC, ils sont prévus respectivement pour le 1er septembre et le 14 septembre prochains, d’après les communiqués présidentiels du 12 juillet dernier.

Des travaux d’entretien et de rénovation
Durant la période de confinement, de mars à juillet, les éducateurs et les enseignants des classes intermédiaires qui n’avaient pas d’élèves ne se sont pas pour autant croisé les bras. Ils ont procédé à divers travaux de rénovation des locaux et d’amélioration du cadre de vie des enfants, à commencer par la réfection d’un certain nombre de peintures extérieures. Dans le foyer d’accueil des orphelins, les fenêtres en bois ont été remplacées par des fenêtres en aluminium, plus résistantes aux intempéries et totalement étanches, évitant les habituelles inondations en période de pluies diluviennes.
Les fenêtres de la grande salle polyvalente du rez-de-chaussée devraient être aussi remplacées de la même manière.

Avant le retour des élèves à l’école, des solutions de fortune bien pratiques ont été adoptées pour le respect de l’hygiène en ce temps de crise sanitaire.
Afin de permettre aux élèves de se laver fréquemment les mains sans trop de gaspillage et sans bousculade, il a été décidé de multiplier les points d’eau et de confectionner des distributeurs constitués d’un gros bidon de 20 litres et d’un robinet collé dessus…
Une collection à étoffer. Mais par les temps de crise qui courent, ces articles se font de plus en plus rares tout en devenant de plus en plus chers, du jour au lendemain…

Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent notre action à Madagascar.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, le parrainage collectif de ces enfants si vulnérables nous permet de les nourrir, de les soigner et d’assurer leur scolarisation tout en soutenant leurs familles.

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