Confinement à Lubumbashi, vie quotidienne
Fermeture de nos écoles
Comme toutes celles de la RD du Congo, les écoles Bumi de Karavia et Kamalondo ont fermé leurs portes. Nous en avons profité pour mettre en place un programme de soutien scolaire afin d’encadrer les enfants qui éprouvent des difficultés dans diverses matières. Malgré la situation qui nous frappe, il est vital de continuer à offrir une éducation de qualité à nos jeunes et les aider à surmonter leurs faiblesses. C’est en suivant cette voie qu’ils parviendront à leur tour à transformer leur pays.
Confinement des enfants
Fin mars, lorsque les premiers cas ont été détectés dans le pays, nous avons pris la décision de confiner les enfants avec quelques éducateurs dans le Village d’Enfants de Karavia et le centre d’accueil de Kamalondo.Les entrées et les sorties sont interdites, mis à part pour les ouvriers de chantier ainsi que le personnel de l’hôpital. Nnous avons plusieurs petits dont la santé est très fragile et il faut les protéger au mieux de toute contamination.
Les éducateurs, le prof de danse et le coach de foot sont de la partie et organisent de nombreuses activités ludiques, éducatives et sportives pour distraire, éduquer et amuser les enfants. Ambiance de vacances et de détente assurée chez Bumi !
Mesures de prévention et gestes barrière
Les éducatrices ont à cœur d’enseigner aux enfants dès leur plus jeune âge les gestes à suivre et les bonnes habitudes à adopter au quotidien pour une hygiène de vie saine. D’autant plus durant cette pandémie du Covid-19 qui nous frappe, le lavage de main est impératif et contribue à combattre le virus et à garder les enfants en bonne santé.
Malgré les mesures de prévention strictes, le Centre de Santé Communautaire Bumi reste ouvert à la communauté avoisinante et plus particulièrement aux familles les plus défavorisées frappées par la crise actuelle. L’équipe médicale Bumi, en plus de soigner nos enfants au quotidien, réalise un vrai travail de sensibilisation auprès des villageois afin qu’eux aussi adoptent de bonnes habitudes en matière de santé et d’hygiène.
Des masques faits maison
Pour pallier la pénurie de masques, notre atelier de couture confectionne des masques en tissu conformes aux normes. Nous avons reçu des commandes d’entreprises locales et de particuliers qui, espérons-le, vont se multiplier et générer un bénéfice pour notre fonctionnement.
Nous avons distribué ces masques à notre personnel avec la consigne de les porter dans les transports en commun.
Nous avons ajouté le lavage systématique des mains et la prise de température à l’entrée du site.
En dehors du personnel, aucune visite n’est autorisée, personne ne peut venir de l’extérieur et entrer en contact direct avec les enfants.
Le problème des enfants des rues
Nous avons également suspendu les visites hebdomadaires des éducateurs aux enfants dans la rue, ainsi que les enquêtes de terrain. Le nombre d’enfants des rues augmente hélas de jour en jour, au point où on ne sait plus où donner de la tête. Ils sont de tout âge, circulent en horde dans la ville et n’ont plus peur de rien. Nous avons ainsi accueilli plusieurs enfants en détresse extrême. Le plus jeune est un tout petit garçon d’à peine 3 ans !
De grosses difficultés d’approvisionnement en farine
Fin mars, deux entreprises qui nous approvisionnaient gratuitement en farine nous ont informés que la situation économique ne leur permettrait plus de garantir leur aide. C’est un coup dur pour nous, la farine est la base de l’alimentation des enfants, la défaillance de ces généreux donateurs va lourdement grever notre budget.
Car suite au discours du Président de la République annonçant le confinement, la panique s’est emparée de la population, provoquant spéculations et thésaurisation.
Les prix des denrées ont augmenté en flèche, ils ont doublé voire triplé. C’est malheureusement le cas de la farine, à notre grand désespoir. Avec l’abandon de nos deux donateurs en nature, notre budget nourriture a littéralement explosé !
Les entreprises réduisent leur personnel, en commençant par les sous-traitants du secteur minier, bien que les cours du cuivre et du cobalt restent relativement stables. Nous sommes très inquiets de voir nos aides locales se réduire. Certains partenaires nous ont clairement annoncé la suspension de leur aide. Mais nous ne baissons pas les bras et continuons à nous battre pour assurer le quotidien des enfants !
Voici les dernières nouvelles de Bumi. Nous espérons simplement que la crise sanitaire va se calmer et que les répercussions économiques ne seront pas aussi dramatiques qu’annoncées.
Solidarité et partage sont les clés qui nous permettront à tous de traverser cette période difficile et d’envisager un avenir meilleur.
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent le Village d’Enfants Bumi.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, vous pouvez parrainer un orphelin du Centre Bumi. Vous l’accompagnerez ainsi jour après jour sur le chemin de son avenir. Grâce à vous, il sera nourri, soigné et éduqué, dans un cadre propice à son épanouissement.