Après 6 mois sans école, la rentrée s’est bien passée
Au Cameroun, l’épidémie de Covid-19 avait mis fin à la dernière année scolaire dès le mois de mars et repoussé la rentrée au mois d’octobre.
Les jeunes Pygmées Bagyeli du Fondaf ont donc passé plus de six mois dans la forêt et ce n’était pas évident qu’ils retrouvent facilement les habitudes de l’école après une telle interruption.
Mais au total ce sont 130 enfants qui sont revenus au Fondaf, et sans se faire prier.
La prévention de l’épidémie à Bipindi
Pour l’instant il n’y a eu aucun cas de Covid recensé à Bipindi, les mesures sanitaires sont devenues moins contraignantes.
Lavage des mains à l’école primaire
À l’école primaire, le port du masque a été abandonné.
La consigne, c’est un bon lavage des mains avant d’entrer en classe, puis de recommencer régulièrement dans la journée.
Au Foyer, les petits des classes ORA font pareil.
Port du masque au lycée
Dans le secondaire, le port du masque est resté de rigueur.
En classe, on ne peut le baisser que pour répondre à une question du professeur. Le soir, chacun lave son masque à l’eau de javel avant de le mettre à sécher.
Pendant les 6 mois d’interruption, les lycéens du Fondaf semblent s’être donnés le mot pour tous grandir en même temps… Aussi, en plus du masque, chacun a eu droit à un uniforme neuf, mieux ajusté.
Les péripéties de la rentrée
Pour les petits Bagyeli du Foyer de Bipindi, les péripéties du quotidien deviennent vite des événements. Et des péripéties, il y en a eu plusieurs à la rentrée !
La lumière éteinte par les fourmis
Peu après la rentrée, une colonne de fourmis a traversé la maison de la direction et a endommagé son installation électrique. Les insectes ont ainsi coupé la lumière dans une partie du foyer, et on ne sait pas quand ce sera réparé.
Heureusement, il reste de la lumière dans les dortoirs, la cuisine et le réfectoire. C’est là qu’a lieu dorénavant la soirée télé du samedi soir.
La piste coupée par un bourbier
Cette année, la saison des pluies a été marquée par de véritables déluges et un gros bourbier s’est formé sur la piste de Bipindi.
Pour approvisionner le Foyer en riz, haricots et farine, il a fallu amener les sacs en voiture jusqu’au bourbier, puis traverser la zone de boue à pied en portant le ravitaillement à dos d’hommes, et enfin charger une seconde voiture qui attendait de l’autre côté.
Les grands garçons du Foyer ont apporté leur aide, les pieds dans la gadoue.
Le pressoir cassé
Au cours d’une séance de fabrication d’huile, le pressoir de la palmeraie s’est cassé.
En attendant sa réparation, le Foyer ne peut plus produire sa propre huile et les noix de palme restent dans les arbres …
… pas toutes les noix, en fait …
car à chaque récréation, les enfants grimpent dans les palmiers pour en manger !
Une naissance dans la salle de classe ORA
La femme d’Alain, le surveillant général du Foyer, attendait un heureux événement.
Mais au moment de donner naissance à son bébé, elle s’est retrouvée seule et sans soins dans la salle d’accouchement de l’hôpital de Bipindi.
Pas un médecin, pas un soignant à l’horizon …
Après une longue attente, les encadreurs du Fondaf ont décidé de la ramener au Foyer et c’est la cuisinière qui l’a fait accoucher dans une salle de classe ORA !
Le nouveau-né est une petite fille prénommée Alexandra. La maman et le bébé se portent bien !
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent notre action auprès des enfants Pygmées au Cameroun.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
A partir de 10 € par mois, vous pouvez parrainer un enfant Pygmée au Cameroun.Vous lui ouvrirez les portes de l’école, il y sera nourri, soigné et éduqué, dans un cadre propice à son épanouissement. Jour après jour, vous le verrez ainsi construire son avenir.