Misère, famine et désolation
Madagascar connaît actuellement une situation économique dramatique, directement liée aux grandes crises majeures qui secouent le monde depuis 2020.
Associée à une sécheresse persistante due au réchauffement climatique, la pandémie de Covid avait déjà considérablement fragilisé la population. L’augmentation des prix des denrées de base qui en a résulté se faisait de plus en plus pesante pour les ménages.
Depuis février, la situation s’est encore lourdement aggravée avec le passage de cinq cyclones successifs qui ont causé d’immenses ravages. La guerre en Ukraine a achevé de dégrader les conditions économiques du pays.
Très dépendante des importations pour subvenir aux besoins de sa population, Madagascar subit aujourd’hui une inflation galopante. Les prix des produits de première nécessité continuent d’augmenter sur les marchés et dans les épiceries, les familles les plus pauvres ne peuvent plus nourrir leurs enfants.
Le pays est entré dans une récession accélérée qui frappe aujourd’hui la Grande Île de manière trois fois plus importante que sur le continent africain.
Des familles dans la détresse
Dans ce contexte particulièrement difficile, les familles de notre école Akany Aina vivent bien souvent des situations éprouvantes.
Accusé à tort ou à raison d’un vol de bicyclette, le papa d’un enfant de CP est mort en prison peu de temps après son incarcération. Il a été inhumé il y a quelques jours, la maman se retrouve complètement démunie. Un triste exemple parmi tant d’autres des effets pervers de la misère
Dans tous les ménages, la faim se fait sentir. Le matin, la plupart des enfants arrivent le ventre vide pour une longue journée à l’école. Ils essaient de se concentrer malgré tout, attendant avec impatience l’heure de la cantine…
Nous continuons à fournir gratuitement ce repas de midi, bien conscients que la survie et l’équilibre des familles en dépendent.
Pour la plupart de nos élèves, ce sera le seul repas de la journée. Les mamans réservent le peu qu’elles peuvent trouver aux enfants non scolarisés, se privant bien souvent elles-mêmes de nourriture…
Pour les familles les plus vulnérables, nous poursuivons les distributions quotidiennes de vivres et le petit-déjeuner du matin, de manière discrète pour ne pas stigmatiser les enfants.
Recrudescence de l’épidémie de Covid
Avec l’arrivée de la saison froide, la circulation du coronavirus s’est intensifiée et l’épidémie frappe aujourd’hui le Centre Akany Aina. Malgré toutes les précautions prises, port du masque, gestes barrière et gel hydro-alcoolique, un certain nombre d’éducateurs et d’élèves sont actuellement atteints.
L’école reste cependant ouverte, les cours et les activités continuent moyennant une réorganisation de l’encadrement et la mise en place de mesures restrictives adaptées aux circonstances.
Construction de nouvelles classes
Rappelons que, selon les nouvelles normes exigées par le ministère de l’Education Nationale, nous sommes dans l’obligation de construire de nouvelles salles pour diminuer les effectifs des classes.
Grâce à la générosité d’une donatrice, nous disposons depuis quelque temps de la somme nécessaire à ces travaux. Mais le chantier n’a pu démarrer que très récemment en raison d’une grave pénurie de matériaux de construction essentiels fournitures dans tout le pays, directement liée aux crises majeures que traverse actuellement Madagascar.
Un second problème réside dans le manque de main d’œuvre. Il nous a fallu attendre le retour de nos maçons de confiance qui, face à l’arrêt de tous les chantiers par faute de matériaux, se sont convertis en cueilleurs de vanille dans le nord du pays.
La situation du pays est vraiment lamentable… mais grâce à votre aide si précieuse, nous tenons bon, pour tous ces enfants qui nous font confiance, pour leur parents qui mettent en nous leur espoir.
Merci infiniment de votre soutien !
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent notre action à Madagascar.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, le parrainage collectif de ces enfants si vulnérables nous permet de les nourrir, de les soigner et d’assurer leur scolarisation tout en soutenant leurs familles.