Un déconfinement élargi

Depuis la première semaine de septembre, des mesures de déconfinement toujours plus élargi ont été prises par les hauts responsables gouvernementaux face à la pandémie Covid-19. La population a ainsi eu la possibilité de reprendre progressivement ses activités génératrices de revenus, aussi bien dans les secteurs formel qu’informel.
Le Président de la République Malgache a fini par céder face à la forte pression populaire. Le 18 octobre dernier, il déclarait la fin de l’état d’urgence sanitaire à Madagascar et affirmait avoir gagné la guerre contre le coronavirus. Mais en réalité, la pandémie continue de sévir dans différentes régions du pays, doublée d’une famine qui tue beaucoup d’enfants dans le grand Sud malgache…

Une rentrée scolaire un peu avancée
Bien que la rentrée pour l’année scolaire 2020 – 2021 ait officiellement été fixée au 26 Octobre, l’école Akany Aina a ouvert ses portes dès le 5 Octobre afin d’abréger au plus vite le désœuvrement des enfants. Pour assurer la réussite de cette rentrée, les éducateurs ont longuement parcouru à pied les différents quartiers proches du Centre. Ils sont allés à la rencontre des familles pour leur annoncer la date de rentrée du 5 octobre. Mais ils ont également procédé, comme chaque année, au recensement des familles nécessiteuses ayant des enfants à scolariser.
Des résultats d’examens satisfaisants

Une semaine plus tôt tombaient les résultats aux examens officiels.
Akany Aina obtient cette année son meilleur score depuis l’ouverture du collège : 17 élèves sur 34, soit 50% des candidats ont réussi le BEPC.
Quant aux enfants du primaire, ils ne sont pas en reste. Avec un taux de réussite de 68,60 % au CEPE/concours d’entrée en Sixième, nous pouvons être fiers. Ces différents résultats placent en effet Akany Aina parmi les meilleurs établissements scolaires de la préfecture d’Ambatolampy !
Des familles très éprouvées
460 enfants sont scolarisés cette année au Centre Akany Aina. Tous viennent de familles très vulnérables, avec majoritairement à leur tête des femmes seules.

Elles sont veuves ou abandonnées par le mari, femmes d’un mari alcoolique qui n’hésite pas à vendre jusqu’aux petits ustensiles de cuisine pour assouvir son vice, femmes de détenus ou grand-mères en charge de leurs petits-enfants orphelins…
Elles exercent des métiers à revenus aléatoires : ménagères temporaires chez des riches particuliers, travailleuses journalières dans les champs, lavandières payées au nombre de pièces nettoyées, vendeuses ambulantes de petits articles de cuisine ou d’effets vestimentaires, de pâtisseries ou de plats faits-maison, petites brocanteuses, prostituées occasionnelles…

De leur côté, les pères de famille exercent eux aussi des métiers de survie : tireurs de pousse-pousse, petits vendeurs ambulants de fruits ou légumes, main d’œuvre agricole journalière…
Au total, ce sont 240 familles très vulnérables qui bénéficient de l’aide d’Akany Aina. En cette période de crise sanitaire et économique, elles luttent toutes pour leur survie dans un dur combat quotidien.
Pour toutes ces raisons, les parents étaient très impatients de voir leurs enfants reprendre le chemin de l’école. Et les enfants eux-mêmes ne demandaient pas mieux. Au Centre, ils se sentent en sécurité et se savent aimés, ce qui explique leur joie et leur enthousiasme à venir étudier…

Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent notre action à Madagascar.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, le parrainage collectif de ces enfants si vulnérables nous permet de les nourrir, de les soigner et d’assurer leur scolarisation tout en soutenant leurs familles.

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