Entre confinement et fête de Pâques
A Madagascar, le Covid-19 continue à se propager et tout le monde ici s’attend à ce que les mesures de confinement soient reconduites car le nombre de malades augmente rapidement.
Nos orphelinats sont bien sûr également soumis à cette restriction de liberté. Chacun le vit à sa façon.

Les fêtes de Pâques ont été suivies et célébrées de manière différente selon que les enfants étaient présents ou non.
Les enfants de nos orphelinats sont de tout cœur unies à vous pendant cette période délicate pour tous les peuples de la terre, spécialement pour les plus pauvres.
Par cette belle fleur, l’une d’entre elle vous souhaite en leur nom à toutes de Joyeuses Pâques.
A Madagascar, le confinement a commencé le 21 mars. Il est très difficile de le respecter quand on a rien à manger et que l’on ne peut pratiquer sa petite activité commerciale quotidienne qui permet d’assurer sa subsistance au jour le jour. L’état essaye d’aider les gens mais il y a tant de malheureux et de démunis dans le pays qu’il est impossible d’aider tout le monde.
Le Covid-19 à l’Ile de Sainte Marie
Le confinement est intervenu en pleine période d’examens. Ceux-ci avaient commencé le 20 mars. Les enfants n’ont pu passer que deux épreuves, on ne sait pas quand ils pourront finir les contrôles.

Nous avons organisé l’emploi du temps des enfants pendant cette période. Les activités se concentrent autour de l’étude des leçons, la lecture. Du temps est aussi réservé pour le jeu.
Bien que confinées dans l’enceinte de l’orphelinat, nous essayons de divertir les enfants en organisant parfois des pique-niques entre nous dans le jardin.
Le Covid-19 à Antalaha

La contagion du coronavirus s’est étendue à Antalaha où on compte 117 malades et quelques cas de guérison. Le confinement se vit très douloureusement dans notre orphelinat.
Face à ce danger, nous avons pris la décision très difficile d’envoyer en brousse les enfants qui y ont de la famille. Nous avons été obligées de fermer notre école et, par sécurité, elles ne reviendront de brousse que lorsque nous serons autorisées à reprendre les cours. Nous estimons qu’elles sont plus en sécurité loin de la concentration urbaine d’Antalaha.

Nous avons vécu la séparation avec beaucoup d’émotion, enfants et religieuses, nous pleurions toutes. Nous avions l’impression de nous quitter à tout jamais. Mais nous pensons qu’elles sont mieux en brousse car ici, les gens ne respectent pas le confinement.
Nous en sommes très tristes. Nous avons des contacts avec les enfants, elles vont toutes bien.
Il ne reste avec nous à l’orphelinat que quatre enfants sans famille. Nous avons pu malgré tout célébrer la fête de Pâques avec elles et une toute petite communauté de fidèles, en respectant une grande distance entre chacun.
Les journées de nos quatre orphelines suivent toujours le même rythme. Elles restent à la maison, elles jouent beaucoup, regardent parfois la télévision pour tromper le temps mais elles n’oublient pas d’étudier bien sûr !
Le Covid-19 à Majunga
A Majunga, nous vivons aussi cloîtrées bien qu’il n’y ait aucun cas de contamination déclaré dans la ville. Les enfants sont toutes restées avec nous à l’orphelinat. Nous faisons très attention de limiter au plus strict les contacts avec l’extérieur.
Dès le début du confinement, nous avons dû instaurer un nouvel emploi du temps car le rythme habituel des journées est bouleversé. Après la prière du matin, les enfants prennent le petit déjeuner et font un peu de rangement et de ménage. De 9 heures à 10 heures, elles ont temps libre puis, de 10 à 12 heures, ce temps est consacré aux études.

Chacune apprend à son rythme et selon le programme qu’elle doit suivre. Le repas de midi, est toujours suivi d’une sieste et, à 15 heures, chacune reprend le travail scolaire. L’heure suivante, c’est la détente collective durant laquelle elles jouent au ballon, basket ou football. Elles ont ensuite du temps libre avant le repas du soir. Après le dîner, elles regardent un peu la télévision, notamment les actualités, avant d’aller se coucher.
Le Covid-19 à Amboangibé
Confinement aussi à Amboangibé. Les enfants vont bien, aucune n’est malade. Nous faisons bien attention à les protéger en respectant strictement le maintien à domicile. Nous sommes inquiètes car le coût de la vie augmente encore plus avec cette situation. Acheter la nourriture et les médicaments nous revient de plus en plus cher.
Nous avons établi un programme car c’est très important d’organiser les journées avec le rythme nouveau imposé par le confinement. Les enfants se lèvent à 4 h 30 pour étudier. A 7 heures elles prennent leur petit déjeuner et font ensuite la vaisselle, puis c’est le ménage des dortoirs et du réfectoire.

A 9 heures, elles reprennent leurs études jusqu’à 11 heures. A midi, elles se retrouvent au réfectoire pour le déjeuner. Elles se reposent de 13h30 à 15 heures puis elles prennent un temps de lecture pendant une heure et demie.
A 16h30, elles vont goûter, toute joyeuses car elles sont bien gourmandes ! Ensuite, place aux jeux de plein air dans la cour, rondes, ballon, parties de cache-cache, corde à sauter, ou jeu d’osselets.
A 18 heures, ces demoiselles vont prendre une douche. Elles se retrouvent à la chapelle pour la prière puis retournent au réfectoire pour le repas du soir qui termine la journée.
Nous sommes inquiètes car le Président vient d’annoncer la prolongation du confinement pendant 15 jours encore. Il faut que nous gardions le moral en souhaitant qu’il y ait le moins de victimes possible et qu’après cette crise sanitaire, la crise économique ne soit pas destructrice car cette dernière atteint de façon terrible les plus pauvres.
Le Covid-19 à Sambava
A Sambava, nous devons affronter plusieurs épreuves. Bien sûr, nous souffrons du coronavirus et le confinement doit être observé comme à Tananarive, bien qu’il y ait aucun cas à déplorer ici.
Mais en plus, il pleut depuis plus d’un mois et, dans notre maison qui n’est pas en très bon état, plusieurs fuites sont apparues. Aussi, nous vivons tout le temps dans l’humidité et à certains endroits, comme la salle à manger, l’eau coule. Nous aurons des réparations à prévoir ce qui va alourdir notre budget très serré. Enfin, la pandémie rend plus cher le prix des produits alimentaires de base.
Nous vivons une période vraiment dure. Nous gardons néanmoins l’espoir pour le bien des enfants.

Ils sont tous restés à l’orphelinat. Pour lutter contre la morosité et la déstabilisation qu’entraîne le confinement, nous avons établi un programme quotidien.
Après le petit déjeuner, nous donnons un cours de français puis les enfants prennent un temps de lecture. Elles ont ensuite une petite récréation avant la classe de chant, une activité qu’elles aiment beaucoup.
Nous alternons ainsi le travail intellectuel et la détente. Puis vient l’heure du repas de midi, suivi de la sieste. L’après midi, c’est la révision de ce qui a été appris sous la conduite des religieuses.
Les enfants vont ensuite dans le jardin pour jardiner et s’occuper des volailles. Nous terminons la journée par la douche, la prière du soir et le dîner.
Vous voyez, nous envisageons l’avenir avec beaucoup de courage.
Nous ne baissons pas les bras devant l’adversité.
Et nous vous remercions de tout cœur de l’aide que vous nous apportez avec tant de fidélité.

Merci de ne pas nous oublier !
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent les Orphelinats Filles de Marie et les enfants qu’ils hébergent à Madagascar.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
Pour seulement 10 € par mois, vous pouvez parrainer les orphelinats des Filles de Marie à Madagascar. Grâce à vous, les enfants très vulnérables qu’elles hébergent seront nourris, soignés et éduqués dans un cadre propice à leur épanouissement !
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