Recrudescence de l’activité volcanique
Quittez la ville de Goma d’urgence !!!
C’est par ce message répété que les populations ont été réveillées dans la nuit de mercredi à jeudi 27 mai.
Il a marqué le début d’un long exode. Des dizaines de milliers de personnes ont pris la route dans la précipitation, quittant leur maison sans savoir s’ils la retrouveront un jour.
Chacun devait se débrouiller par ses propres moyens, emportant avec eux ce qu’ils pouvaient porter sur le dos, la tête …
Les autorités ont orienté les déplacements vers Sake, à 25 km de Goma. Puis, face à la saturation de cette zone, il a été recommandé de prendre la direction de Kibumba.
De très nombreuses familles se sont arrêtées dans le quartier ouest à Mugunga, où se situent une grande partie des activités de notre partenaire APROJED.
Les risques sont immenses.
Depuis l’éruption du volcan, plus de 150 tremblements de terre d’une magnitude allant jusqu’à 4,8 sur l’échelle de Richter ont été enregistrés dans la région, y compris au Rwanda voisin dans les alentours de Gisenyi.
Les routes sont fissurées, des maisons s’écroulent, la peur s’installe de part et d’autre de la frontière.
Les vulcanologues constatent une importante coulée de lave souterraine sous la ville et jusque sous le lac Kivu. Ils n’excluent pas une nouvelle éruption qui pourrait intervenir sans signes précurseurs.
Mais le méthane présent en grande quantité sous le lac Kivu constitue le risque le plus important. Si ce gaz entrait en contact avec la lave, il s’échapperait en provoquant l’asphyxie des 2 millions de personnes qui vivent aux abords du lac.
Accueil des réfugiés à Mugunga
où SOS Enfants et APROJED sont présents
On se débrouille comme on peut.
Les familles se réfugient où elles peuvent, un grand nombre d’entre elles vont dans des églises ou des écoles. Elles s’y entassent dans un dénuement total, sans eau, sans électricité.
Mais la plupart des habitants de Mugunga ouvrent leurs portes aux réfugiés. Même les plus pauvres, même ceux qui n’ont rien, tous sont solidaires.
On se serre, on fait avec … Le problème principal est l’accès à la nourriture. Les familles d’accueil ont vu leurs activités stopper, elles n’ont plus de ressources. Les déplacés n’ont rien non plus.
Aujourd’hui, il est urgent de les aider. Ils ont besoin d’eau, de couvertures et de savon. Mais ils ont surtout besoin de farine, de riz, de haricots et d’huile.
Vous pouvez nous aider à les aider !!!