Egalité des chances :
saisissons l’opportunité dès aujourd’hui !

C’est sur ce thème que 15 filles hébergées au centre d’accueil Ndako Ya Biso ont célébré, le 8 mars 2021, la journée internationale des droits des femmes. Cela a été l’occasion de leur offrir un nouveau pagne qu’elles se sont empressées de porter. La joie était de mise !
Nous avons centré cette journée sur une sensibilisation doublée d’une profonde réflexion sur la condition des filles en situation de rue, souvent victimes de violences tant physiques que psychologiques. Un accent fort a été mis sur les opportunités qui leur sont offertes et qu’il leur faut saisir pour sortir de la rue et reconstruire leur vie.
Des témoignages forts
Angèle et Thérèse, deux anciennes pensionnaires du centre d’hébergement des filles, ont été invitées à partager leur expérience pour encourager leurs camarades dans leur parcours de réinsertion.
Angèle est aujourd’hui diplômée en électricité, elle est employée au sein du Groupe Texaf, spécialisé dans la construction et l’immobilier.

Elle a choisi de semer l’espoir en témoignant :
« J’ai bénéficié de la protection et de l’encadrement du centre pour m’en sortir. De mon côté, j’ai saisi l’occasion pour faire mes études après ma réunification en famille. Aujourd’hui, je travaille dans le département Electricité au sein du groupe Texaf.
Tenez bon ! Car Ndako Ya Biso va vous accompagner. La vie ne s’arrête pas au centre, pour manger et s’habiller. Ici vous n’êtes que passagères et votre place est dans votre famille. Aussi, gardez espoir priez pour vos parents et membres des familles malgré leur rejet et méchanceté. Il faut avoir une espérance féconde »
Thérèse est actuellement étudiante en terminale en Sciences sociales à l’ISTS (Institut Supérieur du Travail Social. Elle a voulu rappeler aux filles qu’elles ont du potentiel pour réussir leur vie.

« Vous avez les mêmes chances que les filles qui sont en famille. La rue n’a pas d’enfants et ne produit rien de bon. »
Partageant son histoire (accusation de sorcellerie, rejet, maltraitance subie de la part de sa propre famille), elle a expliqué qu’il faut savoir faire confiance et saisir les opportunités qu’offre Ndako Ya Biso.
Elle a exhorté les filles à affronter la vie avec courage. « Oubliez la rue et estimez-vous heureuses. Nous devons écrire notre histoire en couleur d’or pour relever le défi. »
Il s’en est suivi un moment de partage et de réflexion. Toutes les filles ont tenu à s’exprimer. Calmement, chacune a exposé comment elle pense saisir l’opportunité de quitter la rue pour accéder à l’égalité des chances.
La journée s’est terminée par un repas et quelques pas de danses joyeusement exécutés par les filles avec leurs éducatrices.
Le soir, chacune s’est endormie avec des rêves plein la tête.
Tout peut devenir possible !
Mais il reste encore dans les rues de Kinshasa beaucoup de filles qui, elles, ont perdu tout espoir…

Pour les aider, n’hésitez pas à faire un don ou à parrainer l’action du Centre Ndako Ya Biso.

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