En 2015, l’état Burkinabé créait officiellement le Collège d’Enseignement Général de Guiè sans toutefois donner le moindre centime pour le construire. Cette année-là, ce nouveau collège encore inexistant a accueilli ses premiers élèves en octobre dans une salle de réunion de la maison communautaire.
Face à cette urgence, SOS Enfants avait alors choisi de financer la construction de ce nouveau collège, soit :
- un bâtiment pédagogique composé de quatre salles de classe,
- un bâtiment administratif composé d’une direction, d’une intendance et d’un secrétariat,
- deux postes de latrines de six compartiments.
Ces réalisations permettent depuis aux élèves des villages de Guiè, Kouila, Souka, Cissé-Yargo, Samissi, Gademtenga et environnants de poursuivre aisément leurs études. Le collège assure les quatre niveaux d’enseignement, depuis la classe de 6ème jusqu’à la 3ème.
Saturation des classes du collège
En 2020, le collège accueille 225 élèves encadrés par huit professeurs, un directeur, un intendant et une éducatrice surveillante. Les classes sont surchargées, les enfants ne sont pas moins de 70 en 6ème, la classe de 5ème compte 65 élèves et celle de 4ème 60. Les élèves ne sont par contre plus que 30 en 3ème, ce qui pointe du doigt le taux d’abandon qui reste élevé dans le pays.À l’exception du week-end, les cours ont lieu tous les jours de 7 h à 12 h et de 15 h à 17 h, voire 18 h pour les cours d’éducation physique et sportive. Les élèves ont droit chaque jour à 10nbsp;h à une récréation de 15nbsp;mn. La 1ère promotion du nouveau collège a passé le BEPC en 2019 ; sur 42 candidats, 11 sont admis soit 26,19 %, pour un taux de succès national de 26,62 %.
Une décision gouvernementale justifiée mais pénalisante
Un fait marquant de la dernière rentrée scolaire est la décision de l’État qui limite désormais le nombre d’élèves par classe : 70 pour le premier cycle et 60 pour le second cycle. Cette loi émane du protocole d’accord signé par l’État et les syndicats suite aux interminables grèves des professeurs qui continuent depuis 2017 d’affecter négativement les résultats scolaires. En effet, le temps perdu pendant ces grèves n’a jamais été rattrapé.
Si elle favorise l’apprentissage, cette limitation conduit hélas cette année à la déscolarisation de plusieurs élèves.
Dans la région de Guiè, grâce au parrainage d’enfants à l’école primaire, plus de 90 % des enfants sont inscrits à l’école.
De ce fait, un grand nombre d’élèves sont aptes à passer en 6ème chaque année. Avec cette limitation de places, beaucoup d’élèves ont dû arrêter leurs études faute de moyens financiers pour s’inscrire dans les collèges privés où la scolarité coûte en moyenne 60 000 FCFA/an.
La majorité de ces jeunes déscolarisés ont alors préféré rejoindre les sites d’orpaillage et les barrages pour le maraichage, bien qu’ils y soient la plupart du temps soumis à des traitements hostiles.
La place d’un enfant étant à l’école, il est donc impérieux de pouvoir construire dans un avenir proche quatre nouvelles salles de classe afin de donner plus de chance à tous les enfants de poursuivre aisément leurs études.
Parallèlement à la saturation des salles de classe se pose le gros problème du manque d’eau au collège. En effet, les 225 collégiens et leurs enseignants négocient chaque jour l’eau de boisson au forage de l’école primaire Guiè B qui est le point d’eau le plus proche et où plus de 300 élèves se ruent déjà chaque jour pour se désaltérer.
Une solution doit être rapidement trouvée pour pallier ce manque d’eau dont la demande ne va pas tarder à s’accroitre avec l’augmentation de la chaleur qui sera maximale de mars à juin.
Un grand merci de tout cœur à tous ceux qui soutiennent notre action auprès des enfants au Burkina Faso.
Sans vous, rien ne serait possible !
Ils ont besoin de vous !
A partir de 10 € par mois, vous pouvez parrainer un enfant au Burkina Faso.Vous l’accompagnerez l’école, il y sera nourri, soigné et éduqué. Jour après jour, il construira son avenir avec vous.