Destruction de la maison jaune du Village d’Enfants
Dix-huit mois se sont écoulés en RDC depuis la destruction illégale de notre école et de l’une de nos maisons d’accueil.
Ce fut une année d’attente infructueuse.
Une année d’impunité face aux revers que nos enfants ont subis ;
Une année scolaire bouleversée faute d’infrastructures adéquates ;
Une année traumatisante pour les 230 enfants vulnérables hébergés dans le Village d’Enfants Bumi.
Comme pour marquer cet anniversaire, sans aucun motif, une équipe de militaires est intervenue sur le terrain du quartier Karavia où vivent et sont scolarisés une partie des enfants de Bumi. Comme à l’époque, derrière les hommes armés se cache une voisine qui convoite le terrain.
Une descente violente.
Filles et garçons ont été poursuivis et brutalisés, de la nourriture a été volée et un jeune de 14 ans ainsi qu’un garde de sécurité ont été embarqués au poste de police.
Ils y resteront près de 6 heures avant d’être relâchés.
Le lendemain, l’un des membres de l’équipe policière est revenu sur le terrain. Sous la menace d’une autre descente musclée, il a ordonné aux enfants de quitter les lieux des maisons déjà partiellement démolies.
Pour rappel, en février 2021, Bumi a fait face à la démolition au bulldozer de son école et de plusieurs des maisons d’habitation.
Ceci s’est passé de manière totalement illégale, suite à un conflit parcellaire alors que tous les enfants étaient en classe. Il s’en est alors suivi un procès interminable.
Le verdict du procès quant la propriété du terrain est toujours en attente.
Aujourd’hui, alors que leur place est à l’école, une partie des enfants a passé des heures devant le tribunal de Lubumbashi pour faire entendre leur voix et leurs droits.
Une fois de plus, BUMI demande aux autorités, tant locales que nationales, de venir au secours des orphelins.
Que justice soit rendue aux plus vulnérables !